La femme ;
le bras gauche tendu vers le ciel, se dissimulant la tête dans le bras
droit, le corps arqué vers l’avant,
blessée mortellement dans le dos ; est une allégorie de la ville de
Tamines victime de la traîtrise allemande.
Les 3 hommes ;
civils mourants ou morts, gisants aux pieds de « Tamines » ;
représentent les victimes du massacre.
Du 21 au 23
août 1914, parmi les 613 victimes, on dénombre 315 hommes fusillés, 40 noyés,
13 carbonisés, 31 morts hors fusillade, 13 carbonisés et 24 personnes décédées
suite aux événements. 40 civils décédés avaient moins de 21 ans. Près de 300
maisons sont incendiées. La justification de l’officier allemand pour le
massacre : des civils ont tiré sur des soldats allemands.
Le 4 août 1914,
l’armée allemande pénètre sur le territoire belge. Du 21 au 23 août, de
violents combats ont lieu le long de la Sambre entre les troupes françaises et
allemandes dans la Basse-Sambre (en autres à Auvelais, Arsimont, Falisolle,
Tamines).
En août 1914,
près de 100 localités wallonnes (Dinant, Visé, Andenne, Quaregnon, …) ;
ainsi que de nombreuses communes en Flandre et en France ; ont connu des
massacres commis par des troupes allemandes.
Le 22 août
1914, les soldats allemands ont fusillé 315 civils sur la place Saint-Martin à
Tamines. Après une croix de bois commémorative, le
monument aux fusillés a été inauguré le 22 août 1926.
Foulque photographiée à l’étang du Pachy à Tamines. L’étang aurait pour origine des affaissements miniers. L’espace Nature J. Poulain est une prairie éducative dédiée à la découverte et la protection de la nature avec notamment un observatoire qui offre une vue sur l’étang du Pachy. L’étang du Pachy est une zone protégée Natura 2000. Sambreville–Nature y organise des activités.
Cette photo a été sélectionnée et diffusée en septembre 2010 à la RTBF dans le cadre d’un concours photos (émission « Le Jardin Extraordinaire »).
Moulage d’un
boulet de la bataille de Fleurus du 26 juin 1794 (8 messidor an II) d’après les
livres d’histoire. Dans la pierre est gravé « 24 juin 1794 ». La
bataille opposait la jeune république française à une coalition composée des
Provinces Unies, de l’Archiduché d’Autriche et du royaume de Grande-Bretagne.
C’est lors de cette bataille que les Français utilisèrent pour la première fois
un ballon d’observation afin d’observer leurs adversaires.
Napoléon
Bonaparte n’est à cette époque « que » général de brigade et commande
l’artillerie de l’armée d’Italie ; ce sont les armées du Nord, de la
Moselle et des Ardennes qui envahissent la Belgique et l’annexe à la France.
Pour
bien comprendre :
Marceau : général français.
Johan von Beaulieu : lieutenant-général
de l’armée autrichienne (né à Lathuy, Wallonie)
Jourdan : général français en
1794, deviendra maréchal d’empire plus tard.
Armée impériale : les
coalisés.
Bois de Copiaux : n’est plus
répertorié sur les cartes actuelles. Il se situait au nord d’Auvelais et de
Tamines, au nord de la Sambre et de la route N90 mais au sud de Velaine.
Il a du s’effriter au cours du temps mais il devait recouvrir la surface
des 3 bois connus actuellement : bois de Ligny, bois du Curé et bois
de la Sarthe.
« Voici,
d’après les mémoires de Jourdan, comment s’effectua le passage de la Sambre le
12 juin 1794 : L’aile droite de l’armée (il faut entendre par là les 11.500
hommes de l’armée des Ardennes placés à Insemont, Auveloix et Tamines), qui, la
veille, s’était rapprochée d’Auveloix, y effectua le passage de la Sambre le 12
juin et prit position la droite à la rivière un peu au-dessous de Tergnée, la
gauche à Lambusart. Marceau fit garder les ponts d’Auveloix et de Tamines et
porta son avant-garde à Baulet, Wanfersée et Velaine. » (Extrait de « Les opérations
militaires sur la Sambre en 1794, la Bataille de Fleurus » par le
Commandant V. Dupuis, 1907.)
26
juin 1794 « Cependant, à l’extrême
gauche des impériaux, Beaulieu avait
repoussé l’avant-garde de Marceau entre la cense de Fays et les villages de
Wansersée et de Velaines ; bientôt après, il s’empara de ce dernier
village et des avenues du bois de ce nom ; la droite de Marceau, retirée
dans les retranchements du bois de Copiaux, s’y défendit vaillamment jusqu’au
moment où l’ennemi, pénétrant par la tranchée qui conduit à la cense de la
Maison-Rouge, la tourna et l’obligea de battre en retraite. » (Extrait
de « Histoire critique et militaire des guerres de la révolution »
par le lieutenant-général Antoine Henri de Jomini – Aide de camp général de sa
majesté l’empereur de Russie – édition Bruxelles, 1840).
« Aussi avec quelle anxiété nos
ancêtres devaient-ils suivre, le 25 juin 1794, la bataille qui s’était engagée
à Heppignies et à Fleurus entre les Français commandés par Jourdan et les
Autrichiens : de cette journée devait dépendre le sort du pays ! Ils entendaient non loin le grondement du
canon : trois boulets perdus
vinrent tomber au milieu d’eux : l’un au moulin du Grogneaux, un autre
près du pont de Sambre, le troisième à
proximité du presbytère. Hélas, le sort des armes fut défavorable aux
Impériaux. Ils furent mis en fuite ; la République française était
maîtresse de la Belgique. » (Extrait de « Auvelais et Arsimont, monographie
historique » de Clausset et Mauclet. A. Servais & fils, imprimeurs
–éditeurs, 1906.)
Carte postale datant d’avant 1930, photographiée le 26/02/2011.
« Ancienne cure d’Auvelais.
Reproduction d’un boulet de canon qui avait pénétré dans le mûr de clôture le
24 juin 1798 et s’y était fixé. » Le presbytère dont fait mention la carte postale a été
construit en 1722 à l’initiative du curé Alexis Poliart et est démoli en 1930
(*) pour être remplacé par le presbytère actuel.
(*) :
Paroisses et édifices du culte 1808-2002 – José Gennart – Diocèse de Namur
2003