En septembre 1944, les Allemands en retraite sont partout et veillent. Il faut les aider à quitter le pays. Le 2 septembre à 19h30, la BBC lance un message de mobisliation pour la résistance. Le 4 septembre à 8h30, Max Wery, commandant du refuge Jaguar, convoque ses responsables de sections au bois de Serrée, près de Bothey. Sans attendre, Gustave Swaelens de Wanfercée-Baulet prend la route pour rejoindre le Q.G. du refuge au château de Mielmont. Rue de Balâtre à Velaine, une escarmouche avec une patrouille allemande l’empêche de rejoindre ses frères d’armes. Il avait 23 ans.
Les murs de
la poudrière sont atypiques pour le 21ème siècle. En effet, les murs
de briques de la poudrière sont en « panneresse et boutisse ».
N’étant pas doublés par des blocs, les murs ont une épaisseur d’une brique et
demie. Sur un lit, le maçon dispose à droite les briques en panneresse et à
gauche en boutisse. Sur le lit suivant, le maçon inverse, à droite les briques
sont disposées en boutisse et à gauche en panneresse. Les briques étant
imbriquées les unes dans les autres et le mur étant plus épais, il tenait
debout sans le soutien des blocs modernes.
Une brique
est dite panneresse si elle est posée de manière à ce que sa
surface longue soit visible.
Une brique
est dite boutisse si elle est posée perpendiculairement par
rapport au mur de manière à ce que son petit côté soit visible.
En mettant en
ligne les premières photos de la poudrière, il y a quelques jours, j’ai
remarqué la lettre « S » sur le linteau du porche. Mais pas possible
d’en lire plus. J’ai donc pendu mon Nikon en bandoulière et j’ai placé mes bottines
dans le sentier de la poudrière. J’ai pu lire « SOCIETE d’ARENDONCK
1928 ».
Elke Arendonkenaarkent al generatieslang «‘t Poeier»
alssynoniemvoor de dynamietpoederfabriek die eind 1872 in Arendonk
werdopgericht. Dezedynamietfabriek, in de volksmondhet
« Poeier » genoemd, heettebij de oprichting « Société d’
Arendonck ». Laterwerdhet « Société d’ Arendonck d’ Explosifs
S.A. ». Hetspringstoffengedeeltewerdin 1963 overgenomendoor de groep
« Poudreries Réunies de Belgique » (P.R.B.). (Extrait du site http://www.tpoeier.be/beschrijving.php)
Arendonk est
une commune de la province d’Anvers située près de Turnhout. Une fabrique de
dynamite nommée « Société d’Arendonck » y était située. Cette société
créée en 1872 fût reprise par les Poudreries Réunies de Belgique en 1963.
Ce texte
gravé dans le béton est le seul lien probant entre la poudrière de Velaine et
la fabrique de dynamite d’Arendonk. A partir de maintenant, je dois écrire au
conditionnel. Je suppose que la Société d’Arendonck a racheté notre poudrière
sambrienne pour établir une filiale ou
créer un dépôt à proximité des
charbonnages et carrières de la Basse-Sambre. Ce rachat a pu donner lieu à la
construction ou la rénovation de ce bâtiment en 1928.
Des talus de
+/- 1,5 mètre de haut sillonnent l’intérieur du bâtiment ce qui crée un petit
labyrinthe de fossés. Pas de quoi s’y perdre ! Les talus ont-ils été créés
par l’homme dans le cadre de l’activité explosive ou sont-ils le fruit de
l’écroulement du bâtiment ?
Un mur fermé
délimite le bâtiment. Sa forme est plus ou moins un quadrilatère. Quelques
angles supplémentaires aux quatre initiaux déforment légèrement le rectangle.
Un porche permet de pénétrer à l’intérieur. Pas d’inquiétude pour l’obscurité,
il n’y a plus de toit. Des broussailles envahissent l’extérieur et l’intérieur
du « bâtiment ». La machette est vivement conseillée et il ne faut
pas craindre les ronces.
A Velaine-sur-Sambre,
blotti dans un bois, un bâtiment en ruine est nommé « la poudrière ».
J’ai pu trouver deux traces de cette fabrique de poudre : le courrier
ci-dessous daté de 1857 et une courte évocation dans le livre « La
province de Namur pittoresque ».
« La province de Namur pittoresque » (édition
1907), par F.A.M. Gochet, mentionne à la page 57 : « Velaine, qui fabrique de la poudre, offre deux monuments … ».